Péronnes carnaval
La famille Maratta compte de nombreux représentants : frères, oncles,… Aujourd’hui, ils sont douze à faire le gille : une petite société à eux seuls. « C’est normal, déclare Vincenzo, nous sommes trois sœurs et quatre frères venus de Sicile. » Vincenzo poursuit : « Cette année, on vient chercher Calogero à dix heures. On est venu l’habiller et le bosser pour l’heure. Calogero est assez indépendant et ne veut pas porter une canne, parfois juste un peu la main. Serré dans les gilles, il danse aux sons des rythmes des tambours et de la musique. Il a une oreille parfaite car il interprète des chants siciliens en patois de notre village. Il a même enregistré un CD : il est très rare d’avoir ces chants enregistrés. Même en Sicile, on utilise de moins en moins le patois. Les traditions se perdent. D’ailleurs, ici, à Péronnes, le carnaval avait disparu durant six, sept ans. Calogero le regrettait amèrement. Heureusement, la carnaval renait l’an dernier. Calogero et moi refaisons le gille.» Le programme de la journée est le même pour Calogero : départ à dix heures pour participer au premier rondeau devant l’hôtel de ville, participer à la remise des médailles. Ensuite Calogero rentre dîner et se reposer pour repartir de plus belle vers 16 heures. Il est souvent minuit lorsque nous rentrons. » Une longue journée. !
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