Deuxième répétition de batteries
Inéluctablement, les feuilles du calendrier tombent: déjà la seconde répétition de batteries se déroulent. C’est l’ultime manifestation avant que la liesse ne s’empare des rues de la ville avec les soumonces et l’apothépose des jours gras.
Le chef de batterie des Arpeyants, Jean-Yves Degroote, commente: “Je suis Binchois pur et dur, bien que je travaille à la Louvière aux Etablissements Liétard. Cette année est exceptionnelle pour moi car je fête mes vingt-cinq ans de tambour. J’allais avoir douze ans quand j’ai commencé. L’idéal est de toujours jouer avec la même batterie. Mes parents étaient commerçants à Binche. Dans le café, j’entendais les tambours. Je les ai imités à force de les entendre. J’ai appris sur le tas. Bien sur, après je me suis formé. Je fus tambour et maintenant je suis chef de batterie. Depuis quatre ans, il n’y a plus eu de changement dans la batterie. C’est important pour la cohésion. Nous jouons six carnavals en dehors de Binche: Carnières, Trazegnies, Fayt, Ligny, Houdeng et Soignies. Les batteries contrairement aux gilles s’exportent. On prend aussi du plaisir dans les autres carnavals mais l’ambiance est différente. Gamin, je devais durcir mes mains, maintenant avec le travail, ça n’est plus nécessaire. La première fois, ça fait un peu mal, après les mains s’habituent et ça va. Durant l’année, on a souvent l’occasion de jouer. La pire catastrophe, pour moi, serait de ne pas pouvoir jouer à Binche. Mon plus grand plaisir, c’est la communion qui existe au sein de la batterie et les excellentes relations que nous avons avec les gilles. Aujourd’hui est un jour important, c’est nos premières retrouvailles en public. Mes moments préfèrés? Ce sont le dimanche gras au matin, lorsque nous découvrons les costumes de fantaisie et le mardi, le ramassage, les premiers gilles, le soir, la nostalgie nous envahit lors du dernier morceau.”
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