C'est parti
Gautier De Winter, président de l’ADF (association de défense du folklore) et président des Réguénaires explique: “ La première répétition de batteries, c’est tout une symbolique. C’est le départ attendu avec impatience par les gilles malgré la proximité des fêtes de fin d’année. Dans Binche, au jour le jour, la fièvre carnavalesque va monter: c’est l’ambiance binchoise. Historiquement, avant la répétition de batterie, il y a les auditions. Celles-ci se font en privé au sein des sociétés: la tradition veut qu’on ne joue pas du tambour en public avant la fête de Sainte Cécile. Cette audition nous permet déjà d’avoir un premier jugement sur notre batterie. Aujourd’hui, c’est le plaisir de se retrouver entre membres de la société, de faire connaissance avec les nouveaux gilles éventuels, ce sont des retrouvailles.
Avant, on restait dans le café et on dansait autour du billard. Aujourd’hui comme hier, la répétition débute à dix-huit heures mais nous sortons de vingt heures à minuit.” “ Pourquoi minuit ?” “Parce que nous ne voulons pas que la répétition devienne une soumonce déguisée. Cette tradition de sortie ne date que de trente ans.” Le président conclut: “ Le carnaval s’annonce bien. Tous les ans, c’est pareil. Chaque semaine, on va vivre le carnaval. L’ambiance montera en puissance de semaine en semaine jusqu’aux jours gras. Ca y est, c’est parti.”
Les premiers roulements de tambours retentissent dans le café. Pour Dany Baras et son équipe, la soirée ne fait que commencer.